Sa création est précédée d’une période difficile et troublée dans l’histoire du Burundi,  où le pays avait traversé une période de dix ans de guerre civile , de conflits, de violence et de deuil qui avaient profondément impacté de nombreuses familles burundaises.

Personne n’ignore qu’en période de conflit, les valeurs spirituelles telles que l’amour, la paix, le pardon et la compassion peuvent être mises à mal. La haine, la vengeance, la rancœur peuvent prendre le dessus, éloignant ainsi les individus de leur engagement religieux et de leurs pratiques spirituelles.

On peut ajouter également des traumatismes psychologiques et spirituels causés par  la violence et l’instabilité, les pertes de proches, la peur constante, les souffrances endurées qui peuvent ébranler la foi et la confiance en Dieu, amenant parfois à des questionnements sur la souffrance et le sens de la vie. La guerre civile peut aussi engendrer des divisions profondes au sein des communautés, en alimentant les tensions ethniques, politiques et sociales. Cette polarisation peut également se refléter dans les institutions religieuses, divisant les fidèles et affaiblissant le tissu ecclésial.

L’avènement de l’Église Baptiste Libre du Burundi a donc joué un rôle essentiel dans le processus de guérison des blessures et des cicatrices émotionnelles laissées par ces événements douloureux d’où est venu le pseudo « Igororero ry’Imitima » en kirundi signifiant littéralement « l’hôpital des cœurs » symbolisant alors le rôle réparateur et apaisant que l’Église Baptiste Libre du Burundi a pu jouer dans la société burundaise à cette période.

En offrant un lieu de culte, de réconfort spirituel, de solidarité communautaire, d’enseignements évangéliques prônant la paix, la réconciliation et l’amour, de son message d’espoir et de foi, l’EBLB

a contribué à cicatriser les plaies émotionnelles et à promouvoir la cohésion sociale entre des nombreuses personnes affectées par les troubles et les souffrances du passé.

Au fil des ans, l’Église Baptiste Libre du Burundi a évolué en une institution religieuse dynamique qui a impacté positivement la communauté burundaise à travers ses activités spirituelles, sociales et humanitaires.

Cette croissance significative a attiré de plus en plus de membres et étend son influence dans la région en fondant de nouvelles églises, en établissant des ministères spécialisés et en soutenant des initiatives de développement communautaire dans différentes régions du pays.

A titre d’exemple, Elle a actuellement un centre de santé (CDS SILOÉ) qui traite une trentaine de maladies. En matière de l’éducation, elle a initié  Elijah bible School qui a déjà formé 100 pasteurs ordonnés dont 20 théologiens, 70 diacres et 10 pasteurs retraités afin de promouvoir l’éducation et la formation spirituelle et pastorale.

Elle a 89 églises construites opérant dans 14 sur 18 provinces du pays, deux bureaux dont le siège social en province Kayanza ainsi que le bureau de liaison qui est établi à Bujumbura dans le but de la propagation de la foi baptiste libre au sein de la population burundaise.

Elle a établi des partenariats fructueux avec des organisations renommées telles que le “Baptist World Alliance” et le “All Africa Baptist Fellowship” pour renforcer ses programmes et ses projets.

Elle a initié plus d’une douzaines de projets de développement communautaire et grâce à ses actions humanitaires et à son engagement envers la justice sociale et la solidarité, l’Église Baptiste Libre du Burundi a joué un rôle essentiel dans la lutte contre la vulnérabilité, la marginalisation et l’injustice, témoignant ainsi de ses valeurs chrétiennes de compassion, d’empathie et de soutien envers les moins favorisés de la société.

Bref, l’engagement de l’église Baptiste Libre du Burundi à jouer un rôle crucial dans la vie spirituelle, éducative, médicale et sociale continue de marquer une contribution significative à la société et à la communauté burundaise.